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[Discours] Thème : "Communauté libanaise de Côte d'Ivoire : Opportunité ou Menace ?"

Alors que la Côte d’Ivoire traverse l’une des phases les plus critiques de son histoire postcoloniale, marquée par une tentative avortée de hold-up électoral le 25 octobre 2025 et une résistance populaire sans précédent contre un quatrième mandat illégitime, une nouvelle polémique enflamme l’espace public : un jeune Libanais naturalisé ivoirien veut se présenter comme candidat aux élections législatives. Quelle légitimité politique peut-on accorder à une élection organisée dans un tel contexte de négation de la volonté populaire ? Et surtout, que signifie cette visibilité croissante — voire cette puissance affirmée — de la communauté libanaise dans les affaires économiques et désormais politiques de la Côte d’Ivoire ? S’agit-il d’une opportunité d’ouverture ou d’une menace pour la souveraineté économique et identitaire des peuples autochtones ? Quel rôle historique et structurel joue cette communauté dans la dynamique de recolonisation économique qui traverse l’Afrique noire ? Ce discours entend déconstruire ces questions avec lucidité, rigueur et fermeté, afin de recentrer le débat sur l’impératif absolu : la reprise du pouvoir sur son propre destin par le peuple de Côte d'Ivoire.

Alors que la Côte d’Ivoire traverse l’une des phases les plus critiques de son histoire postcoloniale, marquée par une tentative avortée de hold-up électoral le 25 octobre 2025 et une résistance populaire sans précédent contre un quatrième mandat illégitime, une nouvelle polémique enflamme l’espace public : un jeune Libanais naturalisé ivoirien veut se présenter comme candidat aux élections législatives. Quelle légitimité politique peut-on accorder à une élection organisée dans un tel contexte de négation de la volonté populaire ? Et surtout, que signifie cette visibilité croissante — voire cette puissance affirmée — de la communauté libanaise dans les affaires économiques et désormais politiques de la Côte d’Ivoire ? S’agit-il d’une opportunité d’ouverture ou d’une menace pour la souveraineté économique et identitaire des peuples autochtones ? Quel rôle historique et structurel joue cette communauté dans la dynamique de recolonisation économique qui traverse l’Afrique noire ? Ce discours entend déconstruire ces questions avec lucidité, rigueur et fermeté, afin de recentrer le débat sur l’impératif absolu : la reprise du pouvoir sur son propre destin par le peuple de Côte d'Ivoire.

Depuis des décennies, la présence libanaise en Côte d’Ivoire s’est inscrite dans une logique d’intégration économique d’abord discrète, puis de plus en plus visible, jusqu’à s’imposer comme une force structurante dans les secteurs clés de l’économie nationale : commerce de gros et de détail, immobilier, import-export, et même secteur bancaire. Si cette intégration a longtemps été perçue comme un modèle de coexistence pacifique et mutuellement bénéfique, les récents développements — notamment la naturalisation rapide et la candidature politique de certains membres de cette communauté — réactivent une inquiétude profonde chez les populations autochtones. Cette inquiétude ne relève ni du racisme ni de la xénophobie, mais d’une interrogation légitime sur les mécanismes d’accaparement du pouvoir économique et politique par des groupes étrangers, dans un contexte où les nationaux peinent à accéder aux leviers de décision et de création de richesse.

Une présence historique, mais aux contours politiquement ambigus

Les premiers Libanais sont arrivés en Côte d’Ivoire au tournant du XXe siècle, principalement sous l’égide de l’administration coloniale française, qui les considérait comme des « intermédiaires commerciaux » utiles entre les colons et les populations locales. Favorisés par un régime administratif et foncier discriminatoire, ils ont rapidement investi le secteur marchand, bénéficiant de facilités d’accès au crédit, à la propriété foncière et aux licences commerciales que les populations colonisées n’obtenaient pas. Cette asymétrie structurelle s’est perpétuée après l’indépendance, notamment sous les régimes de Félix Houphouët-Boigny, qui a entretenu des relations étroites avec certaines figures de cette communauté, les qualifiant volontiers de « membres émérites de la société ivoirienne ». Pourtant, cette reconnaissance officielle n’a jamais été accompagnée d’une véritable intégration citoyenne réciproque : si les Libanais accédaient aux richesses, ils demeuraient souvent en marge du corps politique national, protégés par des réseaux transnationaux et des allégeances floues.

L’économie comme champ de bataille

Aujourd’hui, la domination économique de la communauté libanaise ne fait plus débat : elle est une réalité tangible dans les marchés, les centres commerciaux, les zones industrielles et même les ports. Cette concentration du capital entre les mains d’un groupe étranger — même naturalisé — pose une question stratégique : dans un État en crise de souveraineté, où la majorité des ressources sont contrôlées par des intérêts extérieurs (français, américains, chinois…), l’émergence d’un « capitalisme libano-ivoirien » ne constitue-t-elle pas une forme de sous-traitance de la recolonisation ? Le problème n’est pas l’origine ethnique, mais la logique extractive et endogène qui prévaut : les profits générés en Côte d’Ivoire ne servent pas prioritairement à l’industrialisation locale, à la formation des jeunes ni à la création d’emplois durables, mais alimentent des circuits financiers transnationaux qui échappent à tout contrôle démocratique.

La naturalisation politique : dernier acte d’une stratégie d’ancrage ?

La candidature d’un Libanais naturalisé à un poste électif ouvre une brèche symbolique et constitutionnelle majeure. Dans un pays où l’identité nationale a été cyniquement instrumentalisée pendant des décennies pour diviser, exclure et assujettir, cette naturalisation express — souvent obtenue grâce à des réseaux d’influence occultes — apparaît comme une nouvelle forme de dépossession. Elle met en cause l’essence même de la citoyenneté : s’agit-il d’un lien sacré d’appartenance au destin collectif d’un peuple, ou d’un vulgaire sésame juridique acheté, négocié, octroyé comme un passe-droit hérité des logiques coloniales ?

Plus grave encore : dans un contexte électoral profondément illégitime, cette provocation politique n’est rien d’autre qu’un leurre médiatique, savamment orchestré par un pouvoir en décomposition. Ce soi-disant « président élu », honni et vomi par une large partie du peuple de Côte d’Ivoire, multiplie les subterfuges pour brouiller les lignes et étouffer dans l’œuf la résistance populaire qui exige son départ immédiat.

Son dernier stratagème en date ? Un clip de propagande nauséabond, produit par ses officines de désinformation, montrant une classe coranique chantant l’hymne national dans une langue étrangère, avec des paroles déformées, incohérentes, dénuées de tout sens patriotique.

Par rapport aux nombreuses manœuvres — médiatiques, diplomatiques, symboliques — que le régime sortant déploie désespérément pour reprendre la main sur le récit politique face au soulèvement national contre un quatrième mandat anticonstitutionnel, cette initiative s’avère particulièrement pernicieuse. Non qu’elle apporte une quelconque solution, mais parce qu’elle exploite habilement une angoisse bien réelle, ancrée dans le vécu quotidien du Peuple de Côte d'Ivoire : la mainmise croissante, quasi systémique, des étrangers sur les leviers économiques, sociaux… et désormais politiques de notre pays, au détriment des populations autochtones, spoliées jusque dans leur droit à exister comme sujets de leur propre histoire.

Reprendre le pouvoir : une urgence nationale !

Face à cette hégémonie étrangère masquée en « intégration », il ne s’agit ni de stigmatiser des individus, ni de sombrer dans un repli xénophobe, mais de clamer haut et fort une vérité élémentaire : le destin de la Côte d’Ivoire ne se négocie pas, ne s’externalise pas, ne se délègue à aucun étranger — fût-il naturalisé dans l’ombre des coulisses d'un pouvoir politique illégitime. Le NON au quatrième mandat illégitime doit se poursuivre et s'incarner désormais dans une guerre de résistance existentielle implacable, menée jusqu’à la victoire totale contre ces imposteurs qui, avec la complicité de réseaux obscurs, veulent s’imposer à la tête de notre pays sans le consentement du Peuple.

Une fois cette guerre existentielle remportée — une fois la nation débarrassée de cette gangrène politique, économique et morale — nous convoquerons de véritables assises nationales, souveraines et ouvertes à toutes et tous, pour redonner au Peuple de Côte d'Ivoire le droit sacré de repenser son avenir, de réactualiser son projet national, et de reprendre en main, par lui-même et pour lui-même, les rênes de son destin, à partir de ses propres valeurs, de ses ressources endogènes, et de sa volonté Souveraine inaliénable devant Dieu, les Hommes et tout le Vivant.

Cela exigera la création urgente d’écosystèmes économiques endogènes, fondés sur l'Ubuntu. Cela passera par la mise en place de coopératives de production, de transformation et de distribution, entièrement contrôlées par les communautés locales. Cela imposera une révolution foncière et commerciale sans compromis, qui place les nationaux — et eux seuls — au cœur de la création, de la circulation et de la maîtrise de la richesse nationale.

L’Afrique ne manque ni de talents, ni de ressources — ce qui lui manque, c’est une volonté politique souveraine, débarrassée des chaînes de la servitude mentale et des complicités de l’élite compradore.

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Qui est le conférencier ?

Consultant en management et entrepreneur passionné, Kouadio Kouamé est un homme de convictions et de combats, un visionnaire qui œuvre activement sur le terrain politique pour la re-évolution de l’Afrique, dans tous les domaines de l'expérience humaine sur le fondement du Ubuntu. Dans cette optique, il fonde « Akwaba ! Ré-volution Ubuntu pour l’Afrique africaine », ainsi que son écosystème associé, incluant deux médias : AfroPolitis.com et Solutions-Africaines.com, qui s'inscrivent étroitement dans sa vision et dans son action politiques en faveur de la création et de la promotion de la valeur ajoutée sociale. Il est le rédacteur en chef et le directeur de publication de ces deux médias.

Kouadio Kouamé est un professionnel multi-potentiel au parcours très éclectique qui a, entre autres, obtenu un diplôme de master 2 en système d'information, suivi une formation d'ingénieur en Chimie Fine & ingénierie, une formation en ingénierie du développement local, ainsi qu'une licence de Biochimie.

Consultant indépendant en management, ses domaines d'expertise incluent le conseil en systèmes d'information, la conception d'écosystèmes à impact social et les politiques d'inclusion numérique. En tant qu'expert-conseil indépendant, il a effectué avec succès, pendant plus d'une décennie, plusieurs missions : en France, auprès de directions de systèmes d’information dans les secteurs de l’énergie, de la téléphonie et de la prévoyance sociale ; à l’étranger (Chine, Singapour, Hong Kong), dans le sourcing global et l’outsourcing international.

Ces expériences très enrichissantes lui ont permis d’élargir ses champs d’expertise et de démontrer sa capacité à mener à bien des projets d’envergure.

Au-delà de ces activités professionnelles, Kouadio Kouamé est avant tout un entrepreneur socialement engagé, qui a pour ambition de contribuer à faire évoluer l’ingénierie sociale grâce à une innovation de rupture basée sur Ubuntu : le management Ubuntu® et son écosystème associé.

Sa phrase clé : « Comme des abeilles conscientes et consciencieuses, le cœur à l’ouvrage nous devons garder. »
Ubuntu.